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Acerca de

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Histoire

Rapide historique des hauts et des bas du Château de Valleroy

Du XIIIè siècle  au XXIè ...

Une famille de Vallerois le Bois est signalée dans l'armorial de Franche-Comté de Jules et Léon GAUTHIER, ces seigneurs, issus de la famille de MONTBOZON est attestée de 1273 à 1414 et les fouilles réalisées au château font remonter l'origine des bâtiments actuels au XIIIème siècle. Puis les Sires de MONTROST, également branche cadette de MONTBOZON reprennent le château. Entre 1407 et 1415, Etienne de MONTROST fait aveu de Son fief au duc de Bourgogne Jean Sans Peur. En 1424, ce même seigneur sollicite auprès de Philippe Le Bon, l'autorisation de fortifier sa propriété contre les ennemis et autres gens d'armes. Il prêta hommage pour la seigneurie en 1424 et 1425.

Philibert de MONTROST, écuyer, seigneur de Vallerois et gentilhomme du roi de France Charles VIII, grand Maître de l'artillerie et lieutenant du bailli de Montbéliard mourut très vieux sous le règne de François ler, le 19 avril 1516. Il n'avait point d'enfant et légua sa seigneurie à son neveu, Florent de VAUDREY, cadet des VAUDREY-SAINT PHALLE établis en Champagne.

La pierre tombale de Philibert de MONTROST a été déposée au musée de Vesoul. L'ancien maître de Vallerois, revêtu de son armure et armé de son épée, y est représenté la tête sur un coussin et les pieds appuyés sur un lion. Un phylactère est gravé de ces mots « O mater mei memento mei ! ».

La Maison de Vaudrey est l'une des plus illustres du Comté de Bourgogne. Elle tire son nom d'un village du Jura. Elle est issue de la Maison des THOIRE-VILLARS, originaire de la Bresse. Elle a donné de nombreux chevaliers qui ont rempli des fonctions tant civiles que militaires auprès des différents maîtres du comté et du duché de Bourgogne.

Les héritiers de Florent de VAUDREY reprirent à diverses époques les parties du château, ils ont notamment modifié le bâtiment actuellement couvert ainsi que celui attenant à la porterie appelé quartier Vaudrey. Florent de VAUDREY seigneur de MOY-SAINT-PHALLE, ayant rebâti la tourelle, fit graver au-dessus de la porte cette inscription qu'on y lit encore :

Florent de Vaudrey, filz de feu Philebert
de Vaudrey escuier seigneur de sainct
Faulle et de Moy, filz de damoyselle
Philippe de Fay a faict ce cors de
maison icy lan MVCXXVI

Le timbre du château actuellement déplacé sur la façade d'une des maisons du village était autrefois sur la porterie d'entrée du château. On peut y voir les armoiries des Vaudrey et lire la devise :

« J'ai Valu, Vaux et Vaudrey, Acta non Verba (*) »

A cette époque, Vallerois est une demeure princière que ses puissants maîtres fréquentent à la belle saison. La seigneurie était de haute, moyenne et basse justice, avec le droit d'instituer tous officiers nécessaires pour son exécution et d'ériger « signe patibulaire et carcan ».

C'est de cette époque que datent les communs qui ont été construits en deux temps : la 2ème étape comportant pont-levis, piéton et cocher étant sans doute en relation avec la prise du château par les troupes de Henri IV en 1595. C'est également de la fin du XVIème siècle que datent le grand Donjon et son corps de garde avec leurs meurtrières à panneaux de fonte.

Par le mariage en 1681 de Marie-Claude de VAUDREY, fille aînée de Claude-Louis de VAUDREY avec Claude-Joseph de SALIVES, seigneur de Genevrey, la terre de Vallerois arriva dans cette Maison originaire de Côte d'Or et installée à Vesoul au XIIIème siècle. Elle l'a tenue jusqu'à la Révolution. Le dernier Comte Philippe-Emmanuel de Salives émigra en Suisse.

En effet avec la Révolution vinrent la vente comme Bien national en 1794 à un habitant du village, l'utilisation comme exploitation agricole puis l'abandon et la ruine. L'ancien château fort et le logis seigneurial étaient encore intacts il y a un siècle. Le site a été classé en 1913 mais sa lente dégradation s'est poursuivie : effondrement des toits du corps de logis en 1920 et du donjon en 1933, pillage de poutres et de cheminées...

Voir dans le menu Architecture le renaissance du Château de Valleroy

(*) acta non verba : Des actes, pas des mots.

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